Activités extrascolaires : quand les passions deviennent stress

Activités extrascolaires : quand les passions deviennent stress

Danseuse

Sport, musique, art … Autant d’activités diverses et variées auxquelles on s’adonne à cœur joie. Certains sont passés de discipline en discipline, curieux de découvrir, ou cherchant chaussure à leur pied. D’autres ont une passion dans la peau et s’y consacrent depuis le plus jeune âge. Après une longue journée de cours, quoi de mieux pour se détendre qu’un randori entre judokas, un coup de fusain sur une feuille blanche ou une demi heure de défoulement sur une batterie ? De tous temps les activités extrascolaires ont prouvé leurs bienfaits. Elles forment la culture, permettent l’évasion, la détente, poussent à la réflexion.

Mais que se passe-t-il lorsque les passions deviennent envahissant et que la pression monte ? Comment faire quand ce qui nous fait tant de bien devient aussi source de stress ? Zoom sur les élèves dont les hobbies ont pris une place … très importante.

Amélie, 15 ans nous parle de son sport, la gym.  » J’en ai fait durant dix ans en sport études. Mes cours étaient aménagés et me permettaient de faire de la gymnastique 25 heures par semaine dès le CM1. C’était un rythme très soutenu et nous étions très stressées. En fait, à chaque entrainement, au moins une de nous craquait et se mettait à pleurer, car les exercices étaient difficiles et certaines figurent de haut niveau nous faisaient peur. Mais à chaque fois qu’une de nous pleurait, les entraineurs devenaient désagréables et parfois même nous insultaient. Aux veilles des compétitions c’était encore pire, la pression devenait infernale. J’étais obligée d’être efficace à l’école car quand nos résultats chutaient, nous étions renvoyées de sport-études. J’ai arrêté à mon entrée en 6eme car je ne supportais plus tout ça. »

Clotilde, 16 ans, est aussi élève dans notre lycée et prend des cours de piano au conservatoire.  » Ma dernière prof de piano m’avait très mal cernée, confie-t-elle, elle me donnait toujours des morceaux horribles, qui ne me plaisaient pas. J’étais très frustrée car lorsque j’essayais de dialoguer avec elle, elle ne m’écoutait pas. Je n’avais plus aucune motivation, ni aucun plaisir à jouer. ca s’est très mal fini, j’ai manqué beaucoup de cours et j’ai décidé de changer de prof. Depuis ca se passe très bien, il me fait confiance, me donne des morceaux qui me plaisent, j’ai retrouvé plaisir à travailler. Mais la difficulté n’est plus la même, le niveau est élevé et c’est devenu un challenge pour moi. Ca me met la pression car le conservatoire c’est des objectifs, des examens, des niveaux à avoir. J’ai la chance d’avoir un prof qui me plait, mais j’ai souvent vu des camarades pianistes sortir de leur cours en pleurs. Pour beaucoup de musiciens du conservatoire, il est difficile de concilier travail musical ET scolaire. »

Parfois, les activités extrascolaires représentent de véritables engagements, mais à quel prix ? Lorsque pratiquer sa passion devient source de stress, de panique, comment gérer ? Il est souvent difficile de définir ses priorités face au travail imposé par nos passions et la scolarité. Il faut donc suivre le rythme ! Le dialogue entre le professeur et l’élève est souvent réparateur. Mais parfois, il ne suffit pas. Au bout d’un moment il est nécessaire de faire preuve d’organisation, quand la pression pèse sur les épaules. Alors du calme ! Il faut tout d’abord savoir retrouver le plaisir de pratiquer ce qui nous passionne. Ce n’est pas toujours facile de faire à la fois preuve de sérieux et de travail mais aussi d’indulgence envers soi même. La frontière est peut être trop mince entre l’investissement accru et le dégout pour la matière autrefois adorée.

Mélissa Ollinger

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