Archives mensuelles : mars 2013

Le Mouvement Punk

 Le Mouvement Punk

 Le mouvement punk est un mouvement contestataire qui est né aux Etats Unis dans les années 70 et s’est rapidement propagé à travers le monde. Il a eu une influence toute particulière au Royaume-Uni, ou la situation politique était déjà dans une précarité certaine de l’emploi. Dans ces années de crise, nous allons voir en quoi le mouvement Punk est une rébellion et une dénonciation de la société anglaise pendant les années 1970-1980.

Tout d’abord, le mouvement anarchiste est étroitement lié à l’idéologie punk (d’où sa deuxième appellation, « anarcho-punk ». Certains punks pensent que seule l’anarchie permettrait de rendre possible la lutte qu’ils mènent une vie basée sur le respect entre tous et la liberté pour tous. Certains constatent que le mot punk a subi une dégradation commerciale, alors qu’il luttait contre, et se réunissent donc autour de l’anarchie pour pouvoir lutter contre ce phénomène. Dans ce courant, on retrouve la notion de libertés individuelles et d’Etat.

L’idée principale que l’on peut trouver derrière le punk est l’anticonformisme La volonté des punks est de se démarquer des autres pour être d’autant plus visibles lorsqu’ils montrent les différentes libertés personnelles. Tout le mouvement punk est basé sur la volonté de choquer, et l’opposition à la société de consommation. Il ne faut pas pour autant faire des généralités, car certains punks sont tout à fait conservateurs.

 Le punk Rock, techniques et particularités :

Il arrive entant que genre musical à part entière entre 1974 et 1976, avec de grand groupes emblématiques tels que Les Ramones (http://www.youtube.com/watch?v=kU2SRNU955c ) , The Clash (http://www.youtube.com/watch?v=EfK-WX2pa8c), ou les Sex Pistols (http://www.youtube.com/watch?v=AbDqXr6LbXo) qui apportent dans ces années là un nouveau genre musical, un nouveau type de Rock. La première vague de punk rock a eu pour but d’être agressivement moderne, s’écartant de la musique sentimentale du rock du début des années 1970. Le batteur des Ramones dit «  Je savais que ce dont il y avait besoin c’était du rock ‘n’ roll pur, nu, et sans conneries insensées ». Les punk créent une musique rapide et rude, généralement servie par des chansons de courte durée, une instrumentation simplifiée et des paroles souvent chargées de messages politiques ou nihilistes*. Le mouvement punk, associé au genre, exprime une rébellion jeune.

Les groupes de punk rock ont souvent imité les structures et arrangements musicaux simplistes du garage rock* des années 1960. Cette importance accordée à l’accessibilité illustre l’idéologie DIY du punk rock en contraste avec celle des artistes rock qui implémentent dans leur musique des effets sonores et technologiques pour répondre à la demande du public du milieu des années 1970. En décembre 1979, le fanzine* anglais Sideburns publie une illustration de trois accords, avec pour légende : « Voilà un accord, en voilà un autre, en voilà un troisième. Maintenant formez un groupe ».  

*Nihiliste : C’est un point de vue philosophique d’après lequel le monde serait dénué de tout sens, de tout but, de toute vérité ou de toute valeur.

* Garage rock : C’est un des nombreux dérivé du rock, il est apparu vers la fin des années 1950 et a été populaire à partir des années 1960. Il est caractérisé par la simplicité des compositions et un caractère souvent « artisanal » de composition.

* Le Fanzine : Le Fanzine est une contraction de « Fanatic magazine » c’est une publication imprimée, périodique ou non. Elle est institutionnellement indépendante ainsi que fabriquée et réalisée uniquement par des amateurs fanatiques pour d’autres fanatiques. Ce type de publication est directement relié au mouvement Punk.

 

Thomas Duclercq

« Django Unchained »

 « Django Unchained » de Quentin Tarantino

 http://www.youtube.com/watch?v=ECGED_Ly6Ec   

Django ( Jamie Foxx ) est un esclave noir parmi tant d’autres en Amérique deux ans avant la guerre de Sécession ( donc 1859 ). Il est acheté par le docteur King Schultz ( Christoph Waltz ) officiellement dentiste mais en réalité chasseur de prime. Celui-ci demande à Django de le conduire à ses ex-propriétaires, les frères Brittle, dont la tête a été mise à prix. Il lui promet en échange de lui rendre sa liberté, ainsi qu’une partie de la récompense reçue. Bien-entendu, Django accepte sans hésiter.

L’opération menée avec succès, le docteur demande à Django ce qu’il veut faire de sa liberté et de son argent, Django explique qu’il veut retrouver sa femme, Broomhilda ( Kerry Washington ), dont il a été séparé suite à sa vente. Suite à quoi, Schultz et Django s’allient et partent alors la retrouver, ce qui les conduira jusqu’à la plantation de Calvin Cadie ( Leonardo DiCaprio ), un riche propriétaire francophile très cruel et passionné par « le combat de nègre ».

Comme toujours, Quentin Tarantino joue encore avec les codes et les symboles pour créer un univers presque parodique. En effet le réalisateur l’avait déjà fait dans certains autres de ses films comme Pulp Fiction, où on reconnaît le style du Comics (bande-dessinée américaine), ou encore Kill Bill où cette fois ci il s’agit du Manga (bande-dessinée japonaise). Dans Django, Tarantino carricature les Western-spaghetti*. Il va même jusqu’à en faire référence dans une scène dans laquelle on entend une musique virtuose : le Requiem de Verdi, compositeur italien. On peut donc voir ça comme un clin d’oeil de la part du réalisateur.

 * Dans les années soixante, l’industrie du cinéma italienne s’est enflammée ( d’où le nom sarcastique ) et a alors créé à la pelle des films d’un sous genre de western, créant des stars comme Sergio Leone ou Sergio Corbucci. Ce type de film est en lui même une révolution puisqu’il créé un nouveau type de personnage. Ici le cow-boy sera souvent alcoolique, sale, misogyne et cruel. Le principe de l’antihéros est rafraîchissant puisqu’il change l’image du gentil cow-boy galant et bien rasé en un homme beaucoup plus crédible.

 Mon opinion :

Ce film est un chef-d’oeuvre ! C’était un défi de faire un film de 2h45 pendant lequel on ne s’ennuie pas un instant et c’est gagné !

On jubile tout le long de l’évolution du personnage principal, et certains moments sont jouissifs, surtout si on a un esprit vindicatif comme celui de Django. La bande son est excellente et très variée. Encore une fois on retrouve un trait de Tarantino qui soigne toujours la musique de ses films.

Le choix des acteurs est parfait, il nous permet de voir que Leonardo DiCaprio n’est pas juste un homme au physique facile mais il est un grand acteur (il est montré avec des dents très jaunes,incarne un personnage méchant et répugnant, ce qui n’est pas forcément dans ses habitudes).

Au delà du coté ludique et récréatif, c’est un film très dur, certaines scènes sont d’une très grande violence mais c’est tout à son honneur. L’histoire des noirs n’est pas très présente dans le cinéma quand on enlève une poignée de films sur l’Apartheid, je pense que ça fait du bien au grand publique de voir ce qu’était l’esclavage de façon réaliste.

Une des grandes qualités du film et justement cette mixité des sentiments éprouvés tout le long !

On passe des rires ( la scène des « sacs » fait beaucoup parler d’elle ) aux larmes en passant par la « rage » puis finalement on reste sur une impression émouvante et heureuse.

 

 Jeanne Quidu-Tudela