Archives mensuelles : janvier 2013

« Arriety, le petit monde des chapardeurs »

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  • « Arriety, le petit monde des chapardeurs » est le coup de cœur de ce mois-ci !Il
Il s’agit d’un film d’animation sorti en France le 12 janvier 2011, et réalisé par Hiromasa Yonebayashi, sur un scénario du célèbre Hayao Miyasaki, que l’on connait notamment pour ses célèbres dessins animés « Mon voisin Totoro », « Le voyage de Chihiro » ou encore « Le château ambulant ».
C’est l’histoire d’Arrietty, une jeune lilipucienne de quatorze ans, qui vit avec sa famille sous le plancher d’une maison, bien à l’abri du regard des humains, qu’elle doit à tout prix éviter. Son quotidien se résume à voler des objets et de la nourriture aux hommes du dessus, pour pouvoir vivre.
Mais l’arrivée de Shô, un petit garçon malade, dans la maison, va changer la vie de la petite chapardeuse.
Ce dessin animé sera un régal pour tous ; un plaisir pour les yeux, comme à chaque film de Miyasaki, ainsi qu’une histoire d’amitié touchante et accrochante, des musiques plus belles les unes que les autres ….
Un bon moment à passer en famille !
Bon film à tous ! 🙂
Lola Servera
 

Opéra : la fin des préjugés

opéra intérieur 

Tout sur l’Opéra d’Avignon et sa  programmation

 opéra extérieur

Nombre d’entre nous pensent sans doute que l’Opéra n’est qu’un lieu terne et ennuyant, réservé aux «vieux» ,aux «riches» et aux «intellos» (où se déroulent nombre de spectacles interminables, incompréhensibles et prodigieusement inintéressants).

Voici donc deux points pour vous démontrer que l’opéra n’est  pas la « vieille ruine poussiéreuse » que l’on croit voir : il s’adresse et peut plaire à tous !

On remarquera tout d’abord que le nom complet de l’Opéra d’Avignon est en réalité «opéra-théâtre».

Cependant sa programmation ne se limite pas aux deux genres précédemment cités mais à une catégorie de spectacles bien plus vaste. Incroyable mais vrai : à l’opéra il y en a pour tous les goûts !

Voici un petit aperçu des divers types de spectacles que vous pourrez apprécier si vous prenez la peine de vous aventurer à l’intérieur de ce lieu sombre et jusqu’à présent mystérieux :

  • plusieurs opéras
  • plusieurs pièces de théâtre (modernes comme anciennes)
  • des spectacles de danse (aussi bien ballet classique que jazz ou contemporain)
  • de nombreux concerts symphoniques (avec orchestre symphonique)
  • de la musique de chambre (concerts en petite formation instrumentale environ de 2 à 10 musiciens)
  • de la musique ancienne
  • des concerts lyriques (composés de chanteurs solistes, en chœur ou en petit groupe)
  • de nombreux concours d’instruments (pour plus d’informations, voir l’article sur le concours international de violon de « culturenews » mettre le lien )
  • des spectacles jeune public (mais pouvant parfois plaire aussi aux plus grands)
  • des comédies musicales mais également des spectacles d’humour (comme Jamel Debouze)
  • de la variété,du jazz, du rock ou encore de la pop.

En plus de sa programmation très variée, l’Opéra d’Avignon  réunit aussi dans ses murs une foule d’évènements culturels tels que des expositions, des conférences ou des journées portes ouvertes.

Après un tel exposé, il est quasiment impossible que vous ne trouviez pas au moins un spectacle à votre goût !

La musique et l’art en général ont avant tout pour but de distraire, de faire partager des sentiments et émotions ou plus simplement de faire passer un bon moment à ceux qui en profitent !

Quant à l’idée qu’on se fait d’un opéra, elle est, croyez moi, loin d’être exacte. Tout d’abord, l’œuvre ne peut plus être qualifiée d’incompréhensible car l’Opéra d’Avignon (à la pointe de la technologie) bénéficie d’un système de sous-titre permettant de suivre toutes les paroles et dialogues.

De plus, on est souvent surpris une fois dans la salle de comparer la réalité aux différents échos que l’on a pu avoir.

Tout d’abord il règne dans la salle avant  tout début de spectacle une effervescence joyeuse bercée par un brouhaha incessant créant une ambiance plutôt encourageante mais c’est sur scène que se fait la vraie révélation.  On aura beau dire tout ce que l’on voudra, voir un spectacle de ses propres yeux n’a rien à voir avec une représentation filmée ou l’idée qu’on peut s’en faire à première vue.  Voir un concert se dérouler sous ses yeux; les musiciens en pleine action, tous regroupés dans un même mouvement de création et d’émotion; redécouvrir une vieille pièce de théâtre qu’on croyait barbante avec des acteurs sous nos yeux en chair et en os, dans une version moderne ou rénovée… Tout devient possible!

L’opéra en particulier est un spectacle complet: vous n’aimez pas la musique ? Concentrez vous sur l’histoire; l’histoire vous ennuie ? Vous contemplerez la mise en scène; la mise en scène vous déplait ? Il vous restera les décors et les costumes. Si vous appréciez l’ensemble c’est encore mieux. Du reste il existe des types très différents d’opéras, (certains étant beaucoup plus accessibles) et les histoires sont souvent bien plus intéressantes qu’il n’y paraît (si, si je vous jure il y a du  sang, des morts, de l’action, de l’amour et parfois même des sujets encore d’actu ! )

(Oui tout ça est bien beau, mais le prix, me direz vous alors.) Ici encore, il existe une bonne part d’idées reçues. Il est vrai que les prix moyens d’un opéra ne sont pas toujours très abordables mais il existe dans la programmation bon nombre de spectacles à des prix moindre, voire tout à fait gratuits ! De plus,  les élèves étant en option musique à Aubanel (lourde comme facultative et toutes classes comprises) ainsi que les élèves inscrits au conservatoire d’Avignon peuvent bénéficier de places pour les générales d’opéras et autres concerts.

Peu de mots suffiront pour conclure: finissez-en avec les préjugés, les montagnes d’idées reçues que vous entendez et croyez connaître. Venez plutôt voir pour de bon ce qu’il en est vraiment. ,Au mieux vous ressortirez éblouis par une vision de l’art nouvelle, moderne et haute en couleur, au pire vous aurez perdu quoi, allez 2 heures à tout casser, vous pourrez toujours repartir à l’entracte et en attendant vous discuterez avec des potes. Vous n’avez rien à perdre et tellement à gagner.

Alors faites le pas, venez nombreux et franchissez le seuil de l’opéra pour venir juger par vous même !

L.N-C

 

Un instrument à cordes : la harpe

La Harpe est instrument de musique dont la naissance se perd dans la nuit des temps : il s’agit en effet d’un des plus anciens instruments que nous connaissions avec la flûte et certains instruments de percussions. Ces premières représentations datent d’environ cinq millénaires avant Jésus Christ. Il arrive que l’on confonde la harpe avec la lyre, cependant, ces deux instruments bien que similaire dans la forme et la conception du son, ont une différence primordial : la lyre possèdent des cordes de longueurs égales partant d’un même point de fixation, contrairement à la harpe qui a ses cordes parallèles et de longueurs inégales. (Les cordes les plus courtes donnant les notes les plus aigues et inversement, les plus longues donnent les notes les plus graves).

Harpe

Une représentation de trois musiciennes datant de l’égypte antique.

Chacune joue d’un instrument différents, de gauche à droite : la flûte, la guitare et la harpe.

 

D’origine orientale, on situe son apparition à l’Egypte antique. A cette époque, la harpe n’avait qu’en moyenne 10 ou 12 cordes. Instrument sacré, elle permettait aux prêtes et prêtresses de communiquer avec les dieux et célébrer les cultes.

Son entrée en Occident n’est pas précise, plusieurs pays revendiquent  l’honneur d’avoir tenu la harpe au berceau. Mais il semble que l’Egypte, dès la VIème dynastie, avait des échanges commerciaux avec l’Europe, et plus précisément l’Irlande, pour ses mines d’Etain. Petites et facilement transportables, la harpe fut ainsi introduite dans l’occident. Elle continua alors son voyage en passant par l’Angleterre, puis la Bretagne, pour finalement s’étendre dans tout l’espace européen. Cependant, le perfectionnement et les avancées dans la conception d’instruments à clavier, comme le clavecin ou le piano forte, firent de l’ombre à la harpe. De plus à cette époque, la harpe était essentiellement diatonique alors que la musique devenait de plus en plus chromatique.

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L’Irlande a toujours été considéré comme un des pays ayant « amélioré » la harpe. C’est une certaine fierté pour les irlandais, au point d’arborer sur les pièces irlandaises.

C’est durant la Renaissance que des luthiers italiens introduisent la « arpa doppia », constitué d’une double rangée de cordes parallèles, possédant 58 cordes. L’instrument se pose au sol et se joue debout.

Ce fut en 1697 qu’un luthier bavarois élabore un premier mécanisme par des pédales afin d’effectuer les modulations, c’est le premier pas vers la harpe moderne que nous connaissons tous aujourd’hui.

Durant toute cette période, l’instrument fut alors mis de côté en Occident. Toutefois, dans les autres parties du monde, comme l’Amérique du Sud après son importation par les conquistadores, elle remporte un vif succès. Présente dans le monde entier, la harpe prenait diverses formes. Le « Saung » en Birmanie reste par exemple l’un des plus vieux instruments encore joués de nos jours.

En Occident, ce fut en 1800 que Sébastien Erard invente le fameux système de fourchettes à double mouvement. La harpe est alors actionné par sept pédales. Chaque pédales représente  les note de la gamme et trois positions permettant un « double mouvement ». Ce changement de position permet alors le changement d’altération : bémol, position du haut, bécarre, position du milieu et dièse, position du bas.  Il est à noté qu’une corde dièse est plus tendu qu’une corde bécarre, et cette dernière, plus tendu qu’une note bémol. Ce système compliqué va pouvoir redonner souffle à la harpe et de reprendre ses droits afin de rivaliser avec les instruments chromatiques. Cependant, on peut aussi justifier l’oubli fréquent de la harpe chez les compositeurs de l’époque par ce système qui peut être considéré trop compliqué pour certains.

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explication en image du système de pédale à la harpe

 

Un des premiers compositeurs à remettre au gout du jour la harpe sera Berlioz dans ses œuvres symphoniques. Le répertoire de la harpe de la renaissance au romantisme peut paraître pauvre en œuvre dites « majeures ».Toutefois des compositeurs dit « mineurs » tels que Bochsa ou Krumphotz ont écrit des pièces non moins intéressantes regorgeant de harpe.

De nos jours, la harpe fait en moyenne 1m80, est constitué de 40 à 47 cordes ( donnant un ambitus de plus de six octaves ),les plus graves étant composé de métal, les plus aigus de nylon et les autres de boyaus, possède sept pédales. La harpe celtique, une forme différent de la harpe perdure encore mais est, contrairement à la harpe actuel dénué de pédales mais de palettes. Cet instrument est majoritairement utilisé par les nouveaux harpistes pour débuter leur apprentissage.

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à gauche une harpe moderne classique et à droite, une harpe celtique

 

Malgré le temps, la harpe reste toujours un instrument universel célébré sur tous les continents, dans toutes les catégories sociales, qui suscite fascination. Aujourd’hui, la harpe reste en constante évolution, la harpe électrique, selon le modèle de la harpe celtique, ayant déjà fait apparition depuis quelques années.

 

 Elodie Diaz-Delmiro